Je marche vers le Royaume de Dieu…
Marcher vers le Royaume de Dieu, comment faire !
Je ne suis pas super-héros comme disent les jeunes aujourd’hui. Je ne suis qu’un homme, une femme ou un enfant. Je vis mes journées comme la plupart de mes semblables. Le travail, l’école, les diverses autres occupations. J’ai des amis mais aussi des ennemis. Qui n’a pas d’ennemis ?
Et au hasard d’une rencontre on m’annonce le salut, je dois me convertir, faire partie d’une communauté chrétienne, lire la Bible, suivre toute une série de commandements. Non, je préfère mener ma petite vie bien tranquille avec mes amis et profiter, d’ailleurs elle est courte, pourquoi se la compliquer ?
A ceux qui lisent ce petit texte, j’ai envie de vous dire que je vous comprends. Cependant, permettez-moi de vous présenter les choses un peu différemment.
Je veux tout d’abord vous poser quelques questions :
- Oui, la vie est courte, mais êtes-vous certains que la mort est la fin de tout ?
- La vie s’écoule comme le courant d’une rivière, mais au fait ! savez-vous ce qu’est la vie ?
- Être aimé et admiré, mais l’amour du monde est-il vraiment l’Amour ?
- Réussir, réussir, voilà ce que nous répète sans cesse le monde, mais quelle réussite ?
- Le temps, c’est de l’argent dit-on, mais n’y a-t-il que l’argent qui apporte le bonheur ?
- Vous avez beaucoup d’occupations, mais sont-elles toutes indispensables ?
Ces quelques questions sont importantes. Il vaut la peine d’y réfléchir sérieusement. On ne peut pas revenir au passé, ce n’est pas comme dans les films. Le passé est passé, mais l’avenir vous appartient.
- La mort est-elle la fin de tout ? Vraisemblablement, répondre à cette question d’une façon scientifique est impossible. Nous sommes dans le domaine de la métaphysique. Cependant imaginez qu’après la vie terrestre, il y ait une vie éternelle dont la destinée se joue sur la terre. Prendre le risque de l’ignorer est un enjeu de taille.
Deutéronome 30:19 « J'en prends aujourd'hui à témoin contre vous le ciel et la terre : j'ai mis devant toi la vie et la mort, la bénédiction et la malédiction. Choisis donc la vie, afin que tu vives, toi et ta postérité, … »
C’est la Parole qu’adressait l’Eternel au peuple d’Israël, cette Parole nous est aussi adressée. Qu’allons-nous répondre ?
- Savez-vous ce qu’est la vie ? La longévité humaine est d’environ quatre-vingt-trois ans. Bien des personnes estiment que ce n’est pas suffisant, pourtant la plus grande partie de leur vie se passe dans la souffrance. Tous leurs espoirs sont projetés dans le futur de leur existence terrestre. Mais qu’est-ce qu’une vie devant l’éternité ?
Sans compter que les vieux jours ne sont pas très souvent des jours heureux. Voyons ce que nous dit l'Écclésiaste au chapitre 12:
« 3 Souviens-toi de ton créateur aux jours de ta jeunesse, avant que viennent les jours mauvais et qu'approchent les années dont tu diras : « Je n'y ai point de plaisir. » 4 Avant que ne s'obscurcissent le soleil et la lumière, et la lune et les étoiles, et que les nuages reviennent après la pluie ; 5 Temps où tremblent les gardiens de la maison, où se courbent les hommes forts, où celles qui moulent s'arrêtent parce que leur nombre est diminué, où s'obscurcissent celles qui regardent par les fenêtres, 6 Où les deux battants de la porte se ferment sur la rue, tandis que s'affaiblit le bruit de la meule ; où l'on se lève au chant de l'oiseau, où disparaissent toutes les filles du chant ; 7 Où l'on redoute les lieux élevés, où l'on a des terreurs dans le chemin, où l'amandier fleurit, où la sauterelle devient pesante, et où la câpre n'a plus d'effet, car l'homme s'en va vers sa maison d'éternité, et les pleureurs parcourent les rues. 8 Avant que ne se rompe le cordon d'argent, que se brise l'ampoule d'or, que la cruche se casse à la fontaine, que la poulie se brise et roule dans la citerne ; 9 avant que la poussière retourne à la terre, selon ce qu'elle était ; et que l'esprit retourne à Dieu qui l'a donné. 10 Vanité des vanités, dit l'Écclésiaste, tout est vanité »
La vie, c’est l’espoir, tous les hommes vivent d’espoir. L’espoir est le moteur de la vie. Sans espoirs ou sans projets, il n’est pas possible de vivre. Malheureusement, bien souvent ces espoirs ne se réalisent jamais ou dans le pire des cas deviennent des cauchemars. La vie est une suite d’événements sur lesquels nous n’avons pas beaucoup d’emprise. Notre liberté n’est qu’illusoire. Nous subissons plus que nous décidons.
Dans ce contexte pourquoi ignorer la vie éternelle, puisque nous avons justement le choix dans ce cas ? - L’amour du monde est-il vraiment l’Amour ? L’amour est un concept qui engendre de multiples souffrances dans l’humanité, parce lorsque nous l’employons, il n’a pas gardé son sens originel. A considérer le mal que peut occasionner ce mot "amour", je suis amené à penser que dans une partie de notre être, le mot Amour a gardé son sens primordial, peut-être qu’il fait partie d’un archétype dans notre inconscient.
La Parole de Dieu nous en donne le sens profond écoutons-la:
1 Corinthiens 13
« 1 Si je parle dans les langues des hommes et des anges, mais que je n'aie pas l'amour, je suis comme un airain qui résonne ou comme une cymbale retentissante. 2 Et si j'ai la prophétie, et que je connaisse tous les mystères et toute connaissance, et que j'aie toute la foi de manière à transporter des montagnes, mais que je n'aie pas l'amour, je ne suis rien. 3 Et quand je distribuerais en aliments tous mes biens, et que je livrerais mon corps afin que je fusse brûlé, mais que je n'aie pas l'amour, cela ne me profite de rien. 4 L'amour use de longanimité ; il est plein de bonté ; l'amour n'est pas envieux ; l'amour ne se vante pas ; il ne s'enfle pas d'orgueil ; 5 il n'agit pas avec inconvenance ; il ne cherche pas son propre intérêt ; il ne s'irrite pas ; 6 il n'impute pas le mal ; il ne se réjouit pas de l'injustice, mais se réjouit avec la vérité ; 7 il supporte tout, croit tout, espère tout, endure tout.
8 L'amour ne périt jamais. Or y a-t-il des prophéties ? elles auront leur fin. Y a-t-il des langues ? elles cesseront. Y a-t-il de la connaissance ? elle aura sa fin. 9 Car nous connaissons en partie, et nous prophétisons en partie ; 10 mais quand ce qui est parfait sera venu, ce qui est en partie aura sa fin. 11 Quand j'étais enfant, je parlais comme un enfant, je pensais comme un enfant, je raisonnais comme un enfant ; quand je suis devenu homme, j'en ai fini avec ce qui était de l'enfant. 12 Car nous voyons maintenant au travers d'un verre*, obscurément, mais alors face à face ; maintenant je connais en partie, mais alors je connaîtrai à fond comme aussi j'ai été connu. 13 Or maintenant ces trois choses demeurent : la foi, l'espérance, l'amour ; mais la plus grande de ces choses, c'est l'amour. »
Je vous laisse méditer ce magnifique passage. Il décrit l’Amour, le vrai qui ne déçoit jamais parce qu’il est inconditionnel.
C’est l’Amour Divin que seul l’Esprit-Saint peut mettre dans nos cœurs de pierres.
- N’y a-t-il que l’argent qui apporte le bonheur ? Être heureux, qu’est-ce que cela implique ? Chaque personne peut se demander que me faudrait-t-il pour être heureux ?
Je suis certain que beaucoup d’entre nous avons d’autres besoins que celui d’avoir plus d’argent pour trouver le bonheur. Dans un monde individualiste ou chacun cherche son propre intérêt, trouver de véritables amis pour partager une tranche de vie ensemble est devenu de plus en plus rare. Rien ne peut remplacer la présence d’un ami ou d’une amie à ses côtés. La solitude est un mal qui ronge et qui mène à la destruction.
« Le chagrin dans le coeur de l'homme l'abat, mais une bonne parole le réjouit. » Proverbes 12:25
Donner un peu de son temps pour rendre visite à une personne esseulée apporte un immense bonheur que rien ne peut remplacer.
« Jésus Christ, qui a dit lui-même : "Il y a plus de bonheur à donner qu'à recevoir. " » Actes 20 :35
Oui, le temps c’est de l’argent dit-on, mais pas seulement. C’est aussi le moyen de donner du bonheur à ses frères et sœurs en humanité. Donner du bonheur, c’est aussi en recevoir. Certainement pour vivre un tel bonheur il faut sortir du courant dans lequel nous entraîne la société. Nous laisser guider par l’Esprit-Saint pour retrouver notre condition d’homme et d’enfant de Dieu et accéder à la liberté que nous a acquise Jésus-Christ.
écoutons l’Apôtre Jacques dans son Épître :
Jacques 1
« 23 Car, si quelqu'un écoute la parole et ne l'observe pas, il est semblable à un homme qui regarde dans un miroir le visage qu'il tient de la nature : 24 à peine s'est-il considéré, qu'il s'en est allé, oubliant aussitôt quel il était. 25 Celui, au contraire, qui fixe son regard sur la loi parfaite, la loi de liberté, et qui l'y tient attaché, n'écoutant pas pour oublier aussitôt, mais pratiquant ce qu'il a entendu, celui-là trouvera son bonheur en l'accomplissant. » - Avons-nous besoins d’autant d’occupations ? Parlons un peu du temps au travail :
Les heures travaillées entre 1901 et 2010 en Suisse sont :
Les 10 heures, introduites par exemple en 1891 dans l'industrie des machines. En 1901, près de la moitié des fabriques appliquaient le maximum légal, lequel fut ramené à 9 heures le samedi en 1905.
La semaine de 59 heures n'entre en vigueur qu'en 1917.
En Suisse, comme dans beaucoup d'autres pays industrialisés, une réduction massive du temps de travail s'imposa brusquement en 1919-1920 et les 48 heures devinrent la première norme hebdomadaire.
La moyenne générale était de 41,6 en 2010.
1901 59 heures par semaine 11,8 heures par jour sur 5 jours.
1019 48 heures par semaine 9,6 heures par jour sur 5 jours.
2010 41,6 heures par semaine 8,32 heures par jours sur 5 jours.
En 109 ans, le travailleur a gagné en moyenne 17,4 heures par semaine de temps libre et environ 3h30 minutes par jour !
(https://hls-dhs-dss.ch/fr/articles/013910/2015-01-21/)
Et nous n’avons jamais eu aussi peu de temps ! allez comprendre. Que faisons-nous de tout ce temps ? n’arriverions-nous pas à libérer un peu de ce temps pour prendre soin de notre âme ?
Au crépuscule de la vie, je ne pense pas que l’angoisse de la fin sera focalisée sur les distractions dont nous n’aurons pas profité. Mais notre préoccupation sera d’un ordre existentiel, que va-t-il m’arriver maintenant ?
Pour l’homme, la finitude est une tragédie depuis la nuit des temps. C’est certainement une des premières préoccupations qu’il a connues ainsi que de trouver des moyens pour survivre. En tant que Chrétiens, enfants de Dieu, nous avons la Grâce d’avoir une espérance, une suite à cette vie terrestre, la Vie Eternelle. Pourquoi la refuser ?
« Celui qui croit au Fils a la vie éternelle ; mais celui qui ne croit pas au Fils ne verra pas la vie …" » Jean 3 :36