ciel

Le langage de Dieu 

Quel est le langage de Dieu ?

Lorsque l’Eternel s’adresse aux hommes qu’ils soient prophètes, apôtres où disciples, Il utilise toujours la langue maternelle du destinataire. Il n’a pas recours à un interprète. Il est vrai que dans le Premier Testament les différents rois s’enquéraient de la volonté Divine par l’intermédiaire d’un prophète (Elie, Elisée, Isaïe, Jérémie, etc…) . Cependant il n’est jamais spécifié que l’Eternel s’adressait au prophète dans une langue inconnue que celui-ci devait traduire. Parfois l’Eternel utilisait des métaphores pour éveiller la conscience du destinataire.

Dans le passage suivant nous voyons clairement que l’Eternel s’adresse au jeune Samuel dans sa langue puisqu’il pense que c’est Elie qui l’appelle.

« Yahweh appela Samuel ; il répondit : « Me voici ! » Et il courut auprès d'Héli, et lui dit : « Me voici, car tu m'as appelé. » Héli répondit : « Je n'ai point appelé ; retourne te coucher. » Et il alla se coucher. Yahweh appela de nouveau Samuel ; et Samuel se leva et, étant allé auprès d'Héli, il dit : « Me voici, car tu m'as appelé. » Héli répondit : « Je n'ai point appelé, mon fils ; retourne te coucher. » Samuel ne connaissait pas encore Yahweh, car la parole de Yahweh ne lui avait pas encore été révélée. Yahweh appela de nouveau Samuel pour la troisième fois. Il se leva et, étant allé auprès d'Héli, il dit : « Me voici, car tu m'as appelé. » Héli comprit alors que c'était Yahweh qui appelait l'enfant. Et Héli dit à Samuel : « Va, couche-toi, et si l'on t'appelle encore, tu diras : Parlez, Yahweh, car votre serviteur écoute. » Et Samuel s'en alla et se coucha à sa place. Yahweh vint et se tint là, et il appela comme les autres fois : « Samuel ! Samuel ! » Samuel répondit : « Parlez, car votre serviteur écoute. » Et Yahweh dit à Samuel »   1 Samuel 3 :4-11a

 


 

David envoie intentionnellement Urie se faire tuer au combat pendant la une guerre, après lui avoir pris sa femme Bethsabée qui se trouve enceinte. Le prophète Nathan emploie une métaphore pour éveiller la conscience de David sur ses agissements.

 

« Yahweh envoya Nathan vers David ; et Nathan vint à lui et lui dit : "Il y avait dans une ville deux hommes, l'un riche et l'autre pauvre. Le riche avait des brebis et des boeufs en très grand nombre, et le pauvre n'avait rien, si ce n'est une petite brebis qu'il avait achetée ; il l'élevait et elle grandissait chez lui avec ses enfants, mangeant de son pain, buvant de sa coupe et dormant sur son sein, et elle était pour lui comme une fille.  Une visite arriva chez l'homme riche ; et le riche s'abstint de prendre de ses brebis ou de ses boeufs, pour préparer un repas au voyageur qui était venu chez lui ; il prit la brebis du pauvre et l'apprêta pour l'homme qui était venu chez lui."  La colère de David s'enflamma violemment contre cet homme, et il dit à Nathan : "Aussi vrai que Yahweh est vivant ! L'homme qui a fait cela mérite la mort ; et il rendra quatre fois la brebis, pour avoir fait une pareille chose et pour avoir été sans pitié." Et Nathan dit à David : "Tu es cet homme-là ! Ainsi parle

Yahweh, le Dieu d'Israël »   2 Samuel 12 :1-7a

 


 

Dans le second Testament : 

Lorsque Jésus Christ s’adresse à Saul sur le chemin de Damas, il ne parle pas une langue incompréhensible.

« Or, comme il était en chemin, alors qu'il approchait de Damas, tout à coup une lumière (venant) du ciel resplendit autour de lui. Il tomba à terre et entendit une voix qui lui disait : "Saul, Saul, pourquoi me persécutes-tu ?" Il dit : "Qui êtes-vous, Seigneur ?" Et lui : " Je suis Jésus que tu persécutes. »    Actes 9 :3-5 

De même pour Pierre avant de se rendre chez Corneille, dans ce cas, il est même précisé que Pierre était en extase. Lorsque Dieu lui fait comprendre qu’il pourra dorénavant annoncer la bonne nouvelle aux gentils. 

« Le lendemain, comme ils étaient en route et approchaient de la ville, Pierre monta sur la terrasse vers la sixième heure, pour prier. Or, il se trouva avoir faim et il voulut manger. Pendant qu'on préparait (son repas), il lui survint une extase : il voit le ciel ouvert, et quelque chose (en) descendre comme une grande nappe, tenu par quatre bouts, et s'abaissant vers la terre ; au dedans se trouvaient tous les quadrupèdes et les reptiles de la terre, et les oiseaux du ciel. Et il vint une voix vers lui : "Debout, Pierre ! Tue et mange." Mais Pierre dit : "Oh ! Non, Seigneur, car jamais je n'ai rien mangé de souillé ni d'impur." Et une voix de nouveau, pour la seconde fois, (vint) vers lui : "Ce que Dieu a déclaré pur, toi, ne l'appelle pas souillé. " »    Actes 10 :9-15

 

On peut trouver de nombreux autres exemples. Même lorsqu’il s’agit de messagers, les anges, le dialogue engagé avec les hommes semble être dans la langue parlée de ceux-ci dans les deux Testaments.

 

Premier Testament :

« Yahweh lui (Abraham) apparut aux chênes de Mambré, comme il était assis à l'entrée de la tente pendant la chaleur du jour, il leva les yeux et il regarda, et voici que trois hommes se tenaient debout devant lui. Dès qu'il les vit, il courut de l'entrée de la tente au-devant d'eux et, s'étant prosterné en terre, il dit : " Seigneur, si j'ai trouvé grâce à tes yeux, ne passe pas, je te prie, loin de ton serviteur. Permettez qu'on apporte un peu d'eau pour vous laver les pieds. Reposez-vous sous cet arbre ; je vais prendre un morceau de pain, vous fortifierez votre coeur et vous continuerez votre chemin ; car c'est pour cela que vous avez passé devant votre serviteur. " Ils répondirent : " Fais comme tu l'as dit. " Abraham s'empressa de revenir dans la tente vers Sara, et il dit : " Vite, trois mesures de farine ; pétris et fais des gâteaux. " Puis Abraham courut au troupeau et, ayant pris un veau tendre et bon, il le donna au serviteur qui se hâta de l'apprêter. Il prit aussi du beurre et du lait, avec le veau qu'on avait apprêté, et il les mit devant eux ; lui se tenait debout près d'eux sous l'arbre. Et ils mangèrent. Alors ils lui dirent : "Où est Sara, ta femme ? " Il répondit : " Elle est là ; dans la tente. "  Et il dit : "Je reviendrai chez toi à cette époque même, et voici, Sara, ta femme, aura un fils. " »   Genèse 18 :1-10

 

Second Testament :

« l'ange Gabriel fut envoyé par Dieu dans une ville de Galilée appelée Nazareth,  vers une vierge qui était fiancée à un homme de la maison de David, nommé Joseph ; et le nom de la vierge était Marie. 28 Etant entré où elle était, il lui dit : " Salut, pleine de grâce ! Le Seigneur est avec vous ; [vous êtes bénie entre les femmes]. "  Mais à cette parole elle fut fort troublée, et elle se demandait ce que pouvait être cette salutation.  L'ange lui dit : "ne craignez point, Marie, car vous avez trouvé grâce devant Dieu. Voici que vous concevrez, et vous enfanterez un fils, et vous lui donnerez le nom de Jésus. Il sera grand et sera appelé fils du Très-Haut ; le Seigneur Dieu lui donnera le trône de David son père ; il règnera éternellement sur la maison de Jacob, et son règne n'aura point de fin." »  Luc 1 :26-33 

J’imagine que l’Evangéliste Luc qui était le plus intellectuel de tous, étant médecin, et le plus soucieux de la fidélité du texte, n’aurait pas omis de mentionner que l’Eternel ou les anges s’adressaient aux hommes dans un langage incompréhensible exigeant un interprète.

 


 

En Genèse 4 :26 nous trouvons se verset « Ce fut alors que l'on commença à invoquer le nom de Yahweh. ». Cette information laisse supposer qu’à partir de ce moment-là, un vrai dialogue s’est instauré entre l’homme et Dieu. Dialogue veut aussi dire langage, utilisation d’une langue commune. Mais quelle était cette langue ? Nous ne savons pas, mais certains spécialistes penchent pour une langue sémitique, l’Hébreux.

« Adam connut encore sa femme ; elle enfanta un fils et l'appela Seth, car, dit-elle, « Dieu m'a donné une postérité à la place d'Abel, que Caïn a tué. » 26 Seth eut aussi un fils, qu'il appela Enos. Ce fut alors que l'on commença à invoquer le nom de Yahweh. »    Genèse 4 :25-26

 

Avant l’événement de la tour de Babel, La Bible nous dit qu’il n’y avait qu’une seule langue. Tous les hommes se comprenaient, ce qui les a incités à construire une tour qui atteigne le ciel, manifestation de leur orgueil et de leur intention d’être égal à Dieu.

Ensuite l’Eternel va confondre leur langage de façon à ce qu’ils ne se comprennent plus. Babel semble venir de mot hébreux ″BLBL″ qui signifie ″confondre″, ″bredouiller″. Alors Dieu ne parlerait-Il que la langue précédent la tour de Babel ?
Ce serait surprenant, car Dieu est omniscient.

« Toute la terre avait une seule langue et les mêmes mots. Étant partis de l'Orient, les hommes trouvèrent une plaine dans le pays de Sennaar, et ils s'y établirent. Ils se dirent entre eux : « allons, faisons des briques, et cuisons-les au feu. » Et ils se servirent de briques au lieu de pierres, et de bitume au lieu de ciment. Ils dirent encore : « allons, bâtissons-nous une ville et une tour dont le sommet soit dans le ciel, et faisons-nous un monument, de peur que nous ne soyons dispersés sur la face de toute la terre. » Mais Yahweh descendit pour voir la ville et la tour que bâtissaient les fils des hommes. Et Yahweh dit : « Voici, ils sont un seul peuple et ils ont pour eux tous une même langue ; et cet ouvrage est le commencement de leurs entreprises ; maintenant rien ne les empêchera d'accomplir leurs projets. Allons, descendons, et là même confondons leur langage, de sorte qu'ils n'entendent plus le langage les uns des autres. » C'est ainsi que Yahweh les dispersa de là sur la face de toute la terre, et ils cessèrent de bâtir la ville »    Genèse 11 : 1-8



 

Après ces considérations, je vous invite à faire une réflexion sur un sujet un peu délicat. Je n’ai pas l’intention de poser un jugement sur qui que ce soit, mais simplement faire ressortir quelques éléments de la Bible pour essayer d’éclaircir une pratique de certains milieux chrétiens. Il s’agit de la glossolalie. Regardons ce que nous en dit le dictionnaire.

Le Robert déf : Langage personnel inventé par certains malades mentaux ou dans un but ludique.

Larousse déf : 1. Phénomène extatique, constaté dans de nombreuses religions et sectes religieuses anciennes et modernes, dans lequel le sujet émet une
                                  série de sons ou de mots dont les auditeurs ne peuvent saisir le sens sans le concours d'un autre sujet possédant le don de l'interprétation.

                               2. Chez certains malades mentaux, utilisation d'une langue inventée, incompréhensible pour les autres.

 

Lorsque l’on parcourt la Parole de Dieu, la Bible, on ne trouve à aucun endroit un passage faisant mention de la glossolalie.
Le passage de 1 Corinthien 14 :23-28, ne parle pas de glossolalie mais de xénoglossie. La preuve nous en est donnée lorsque Paul dit qu’il doit y avoir un interprète.

« Si donc, l'Église entière se trouvant réunie en assemblée, tous parlent en langues, et qu'il survienne des hommes non initiés ou des infidèles, ne diront-ils pas que vous êtes fous ? Mais si tous prophétisent, et qu'il survienne un infidèle ou un homme non initié, il est convaincu par tous, il est jugé par tous, les secrets de son coeur sont dévoilés, de telle sorte que, tombant sur sa face, il adorera Dieu, et publiera que Dieu est vraiment au milieu de vous. Que faire donc, mes frères ? Lorsque vous vous assemblez, tel d'entre vous a un cantique, tel une instruction, tel une révélation, tel un discours en langue, tel une interprétation, que tout se passe de manière à édifier. Si l'on parle en langue, que ce soient chaque fois deux ou trois au plus, chacun à son tour, et qu'il y ait un interprète ; s'il n'y a point d'interprète, qu'on se taise dans l'assemblée et qu'on se parle à soi-même et à Dieu. »  1 Corinthien 14 :23-28

 « C'est pourquoi, que celui qui parle en langue prie pour obtenir le don d'interpréter.  Car si je prie en langue, mon esprit est en prière, mais mon intelligence demeure sans fruit. Que faire donc ? Je prierai avec l'esprit, mais je prierai aussi avec l'intelligence ; je chanterai avec l'esprit, mais je chanterai aussi avec l'intelligence. Autrement, si tu rends grâces avec l'esprit, comment celui qui est dans les rangs de l'homme du peuple répondra-t-il "Amen !" »   1 Corinthien 14 :13-16

 

Quant à la langue des anges, qui la connait ? Lorsque les anges se sont adressés aux hommes comme messagers de Dieu, ils l’ont toujours fait dans un langage intelligible pour ceux-ci. Un message incompréhensible n’est d’aucune utilité.

« Quand je parlerais les langues des hommes et des anges, si je n'ai pas la charité, je suis un airain qui résonne ou une cymbale qui retentit. »   1 Corinthiens 13:1 

Dans le passage ci-dessus le verbe est au conditionnel ″parlerais″. Ce qui suppose que l’homme ne sait pas forcément le langage des anges pour autant qu’il en ait un, car ça peut-être aussi une forme d’expression. L’homme aussi utilise différentes formes d’expressions selon les circonstances (narrations, poèmes, discours, etc…).    

 

Au tombeau de Jésus-Christ au matin de la résurrection, l’ange s’adresse aux femmes dans un langage compréhensible.

« Et prenant la parole, l'ange dit aux femmes : "vous, ne craignez pas ; car je sais que vous cherchez Jésus le crucifié. Il n'est point ici, car il est ressuscité comme il l'avait dit. Venez et voyez la place où il était ; et hâtez-vous d'aller dire à ses disciples : Il est ressuscité des morts, et voici qu'il vous précède en Galilée ; c'est là que vous le verrez. Je vous l'ai dit. »   Matthieu 28:5-7 

 

Ce qui est étonnant, c’est que la glossolalie est pratiquée dans le chamanisme, certaines pratiques occultes, les incantations aux esprits. Qu’est-ce que cette pratique vient faire dans la relation à notre Père Céleste et à son Fils Jésus-Christ ?

Dans les Evangiles, en aucune occasion Jésus-Christ ne fait mention de la glossolalie. Lorsqu’il apprend aux disciples à prier, Il leur enseigne le Notre Père :

« Vous prierez donc ainsi : Notre Père qui êtes aux cieux, que votre nom soit sanctifié ; que votre règne arrive ; que votre volonté soit faite sur la terre comme au ciel. Donnez-nous aujourd'hui le pain nécessaire à notre subsistance ; et remettez-nous nos dettes, comme nous-mêmes remettons à ceux qui nous doivent ; et ne nous induisez point en tentation, mais délivrez-nous du Malin. Car si vous remettez aux hommes leurs offenses, votre Père céleste vous remettra aussi (les vôtres). Mais si vous ne remettez pas (les leurs) aux hommes, votre Père ne pardonnera pas non plus vos offenses. »  
Matthieu 6 :8b -15

Si nous voulons utiliser le langage Divin, nous avons la Parole de Dieu. Les Psaumes pour chaque circonstance, certains passages de Nouveau Testament. Nous pouvons prier dans un cœur à Cœur avec notre Père Céleste dans le silence, ce qui est aussi une prière qui LUI laisse un espace pour nous parler. Notre Dieu est toujours à notre écoute.
« La parole n'est pas encore sur ma langue, que déjà, Yahweh, tu la connais entièrement. » Psaume 139 :4
Nous ne manquons de rien. Nous n’avons pas besoins d’aller chercher ailleurs d’autres pratiques. Notre Dieu est toujours à notre écoute.

N’oublions jamais que nous avons l’Esprit Saint pour nous enseigner, nous guider. Nous pouvons lui demander de l’aide et je suis certain qu’Il nous répondra avec un langage que nous comprendrons.

« Mais le Consolateur, l'Esprit-Saint, que mon Père enverra en mon nom, lui, vous enseignera toutes choses, et vous rappellera tout ce que je vous ai dit. »  Jean 14:26

Suite à ces textes, je pense qu’il est justifié de reconsidérer la place de la glossolalie dans les pratiques chrétiennes.
Je reconnais le droit à chaque chrétien de pratiquer sa foi selon sa conscience et ses convictions. Mais ne compliquons pas notre relation avec notre Dieu en risquant d’attrister l’Esprit Saint, cherchons en premier sa Volonté.

« Qu'il ne sorte de votre bouche aucune parole mauvaise ; mais quelque bon discours propre à édifier, selon le besoin, afin qu'il fasse du bien à ceux qui l'entendent.  N'attristez pas le Saint-Esprit de Dieu, par lequel vous avez été marqués d'un sceau pour le jour de la rédemption. »  Ephésien 4 :29-30 

« Ce n'est pas celui qui m'aura dit : "Seigneur, Seigneur !" qui entrera dans le royaume des cieux, mais celui qui aura fait la volonté de mon Père qui est dans les cieux. »    Matthieu 7:21 

« Cherchez premièrement le royaume [de Dieu] et sa justice, et tout cela vous sera donné en plus. »  Matthieu 6:33

 

« C'est pourquoi ne soyez pas inconsidérés, mais comprenez bien quelle est la volonté du Seigneur. »   Ephésiens 5:17

 

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